top of page

Ce jour là, celui de l'enterrement, j'ai vu dans les yeux remplis de larmes, la dignité. Elle
marchait, mére courage, veuve eplorée. Elle marchait corps enseveli, la tête haute face à la foule.
Debout face à la mort, regard perçant face à la vie. Elle marchait la tête haute, femme face à lui,
son mari.
Ce jour là, celui où je buvais un verre en terrasse, j'ai vu dans les yeux cernés, la dignité. Il était
debout, patrouillant, arme en bandoulière. Debout, corps dréssé, la tête haute face à la vie qu'il
surveillait. Droit pour sa patrie, militaire en mission. Debout prêt à se sacrifier pour les vies qu'il
préservaient.
Ce jour là, celui où il est partis, j'ai senti dans mon coeur vidé, la dignité. J'étais assise en colère.
Assise muscles tendus, poigns fermés. Assise en ébullition, la tête haute face à la porte. Assise en
rebellion, moi face à moi, indignée, prête au combat pour reconquerir l'honneur bafoué.
J'ai compris que la dignité était au coeur de l'humain, mais qu'on ne pouvait la dire. L'idée de la
danser est venue aprés, car le corps montre en premier sa vulnérabilité et sa fragilité. Danser en
duo la dignité car nous en avons consience face à l'action de l'autre.

 

"Nueve" 

​

bottom of page